Que savoir de la trichomonase, ses symptômes et traitements

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Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, toute personne sexuellement active est susceptible de contracter une IST. Celle-ci est causée par des parasites et provoque d’énormes désagréments pour la santé. Parmi les Maladies Sexuellement Transmissibles les plus courantes, nous avons la trichomonase. À travers ce numéro, nous allons découvrir ses causes, modes de transmission, symptômes, et son traitement. Vous découvrirez également les précautions à prendre pour prévenir cette maladie.

La trichomonase : de quoi s’agit-il ?

La trichomonase est une infection bactérienne provoquée par un parasite appelé trichomonas vaginalis. De la famille des protozoaires flagellés, c’est une maladie sexuellement transmissible (MST) qui affecte aussi bien les femmes que les hommes. Toutefois, des études ont montré que les femmes sont plus exposées. Elle se manifeste généralement par une urétrite chez les hommes et par une vaginite chez les femmes.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, la trichomonase est la MST la plus fréquente dans le monde. En effet, on enregistre chaque année plus de 143 millions de nouveaux cas. Le plus inquiétant est que les personnes atteintes de cette maladie sont plus exposées au VIH. Elle accroît les risques de contamination.

Quel est le mode de transmission

La trichomonase est une infection sexuellement transmissible. Par conséquent, la voie sexuelle représente le moyen par lequel on peut contracter cette maladie. Elle peut donc être transmise pendant les relations sexuelles vaginales, anales ou même orales. Le risque de transmission est plus élevé en cas de contacts directs des parties génitales.

Il est important de préciser que le trichomonas vaginalis se transmet par les sécrétions vaginales. De ce fait, le germe du parasite arrive à survivre à l’extérieur pendant quelques heures. Il suffit qu’il soit sur un objet dont la température est optimale pour sa survie. On peut donc être infecté par le parasite à travers des éléments tels que :

  • Les serviettes ;
  • Les équipements de douche vaginale ;
  • Les sièges de toilette ;
  • Les saunas.
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Quels sont les symptômes de la trichomonase ?

La trichomonase sauf complications n’est pas une maladie dangereuse. Chez certains patients, elle peut être asymptomatique, c’est-à-dire ne déclencher aucun symptôme. D’ailleurs, pour la plupart du temps, les hommes n’ont pas de symptômes. Toutefois, dans d’autres cas, l’infection peut se manifester de façon très désagréable. Les symptômes varient selon que le patient soit de sexe féminin ou masculin.

Les symptômes chez la femme

Chez la femme, les symptômes de la trichomonase peuvent se manifester de différentes manières. Au nombre de ceux-ci, nous avons les écoulements vaginaux. Notons que chez une femme, il est absolument normal d’avoir des pertes blanches. Il s’agit de leucorrhées dont la couleur donne un aspect clair ou blanc laiteux. Mais on parle ici de pertes vaginales abondantes et nauséabondes.

Les symptômes peuvent également se traduire par des sensations anormales telles que les brûlures et les démangeaisons. La trichomonase provoque en effet une irritation du canal vaginal ou de la vulve. Parfois même, il est possible de remarquer des rougeurs au niveau de l’organe génital. Ces symptômes peuvent être tout à fait passagers. Mais s’il s’agit d’une manifestation de l’IST, ils deviendront plus persistants.

Une personne infectée peut aussi ressentir des douleurs lorsqu’elle est sur le point d’uriner, c’est-à-dire au moment de la miction. Ces douleurs peuvent également devenir permanentes au niveau de parties génitales. Cela provoquera un réel malaise chez la patiente pendant les relations sexuelles.

Les symptômes chez l’homme

En cas d’infection chez les hommes, les symptômes ne se manifestent que dans très peu de cas. La personne peut donc être atteinte de la trichomonase sans le savoir. L’absence de symptômes ne favorise pas un diagnostic de la maladie dans le but d’un traitement. Cela augmente donc le risque de transmission de la maladie.

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Toutefois, on enregistre chez certaines personnes des symptômes qui affectent leur organe génital. Les douleurs et les rougeurs sont les plus fréquentes. Elles peuvent s’observer au niveau de la base du gland ou au niveau de l’orifice urétral. Au moment d’uriner, le patient peut aussi ressentir des douleurs. Chez certaines personnes, on assiste à des écoulements au niveau de l’orifice de sortie de l’urètre.

Y a-t-il des possibilités de complications ?

Comme c’est le cas avec plusieurs maladies, le défaut d’un traitement peut entraîner une aggravation des symptômes. La trichomonase n’échappe pas aussi à cette réalité. Il est bien possible que l’infection entraîne d’autres complications. C’est le cas par exemple des risques d’accouchement prématuré chez la femme. D’autres symptômes plus graves peuvent également être constatés. C’est le cas :

  • De l’inflammation du vagin ;
  • De l’inflammation du col de l’utérus ;
  • Des douleurs abdominales ;
  • Des saignements chez la femme ;
  • De la prostatite chez les hommes.

Comment diagnostiquer la trichomonase ?

Il est vrai que l’apparition de certains symptômes permet de suspecter une éventuelle infection du trichomonas vaginalis. Toutefois, il est important de préciser que seul un diagnostic clinique peut permettre de détecter avec exactitude, la présence du parasite.

Chez les femmes, le diagnostic consistera en un examen gynécologique. Des prélèvements vaginaux seront effectués pour être analysés au microscope. Le prélèvement des cellules vaginales n’est pas du tout douloureux. Vous n’avez donc pas à avoir peur. Il est possible que vous effectuiez d’autres tests de dépistage d’IST parce que certaines infections comme la vaginose présentent des symptômes similaires à ceux de trichomonase.

Au niveau des patients de sexe masculin, la présence du parasite est détectée à partir de tests urinaires. On procède à une mise en culture du premier jet d’urine. Une analyse microscopique des prélèvements urétraux du patient peut aussi être effectuée. Il est important de préciser que les analyses de sang ne permettent pas de diagnostiquer cette MST. C’est aussi le cas chez les femmes où les frottis cervico-utérins ne sont pas utilisés dans le cadre des examens cliniques.

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Comment traiter l’infection ?

Pour le traitement, on utilise des antibiotiques. Ils sont très efficaces pour tuer et bloquer le développement des bactéries. Les antibiotiques les plus recommandés dans le traitement de la trichomonase sont le métronidazole ou le tinidazole. Le métronidazole est administré en comprimés, en crème vaginale ou en suppositoires. En fonction de la gravité des symptômes, le traitement peut durer environ 5 jours. Il peut être répété en cas de persistance des symptômes. Une abstinence sexuelle est recommandée pendant la période du traitement.

La prise du métronidazole ou de tinidazole dans le cadre du traitement de l’affection peut entraîner certains effets secondaires. Il est donc important qu’un médecin vous suive pendant votre traitement. Vous devez aussi veiller à ce que les vêtements que vous portez soient amples pour une meilleure aération. Vos sous-vêtements doivent être en coton.

Le partenaire sexuel est-il aussi concerné par le traitement ?

La trichomonase est une maladie sexuellement transmissible. Il est donc tout à fait normal que le partenaire sexuel du patient soit aussi traité même lorsqu’il ne présente pas de symptômes. Il est souvent conseillé que le traitement du partenaire sexuel soit effectué simultanément. Cela permettra de réduire les risques de réinfection.

Comment prévenir la trichomonase ?

Pour prévenir la trichomonase, l’utilisation de préservatifs à chaque rapport sexuel est primordiale. Il est aussi important d’éviter les pratiques sexuelles particulièrement dangereuses. Il s’agit notamment du fait d’avoir des rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou avec des prostitués. Toujours dans le but de prévenir la trichomonase, il est conseillé de faire recours à un savon au pH et sans parfum pour ses toilettes intime. N’oubliez pas aussi de faire périodiquement des tests de dépistages d’IST.

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